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Bérard, Sylvie

Née à Montréal en 1965, Sylvie Bérard habite en Ontario depuis plus de vingt ans. Elle est professeure agrégée et directrice du département d’études françaises et francophones à l’Université Trent, où elle enseigne les littératures québécoise, franco-canadienne et autochtones de langue française ainsi que la création littéraire, en plus de collaborer au programme de doctorat en études culturelles. Elle mène des recherches sur la science-fiction, le queer et les littératures franco-canadiennes. Elle tient la chronique mensuelle « La page décentrée » dans le bulletin de l’association PPCCL—Pédagogique et pratiques canadienne en création littéraire. Elle a publié plusieurs nouvelles (« La guerre sans temps » a reçu le Prix Aurora en 2003) et deux romans de science-fiction parus chez Alire : Terre des Autres, 2004 (Prix Boréal 2005 ; Grand prix de la science-fiction et du fantastique québécois 2005 ; Prix des lecteurs de Radio-Canada 2006) et La Saga d’Illyge, 2011. Elle est aussi l’auteure du recueil de poésie Oubliez (Prise de parole, 2017), récipiendaire du Prix de poésie Trillium en langue française 2018, ainsi que du roman-essai Une sorte de nitescence langoureuse (Alire, 2017).

Genres littéraires

Article

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Essai

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Nouvelle

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Poésie

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Récit

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Roman

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Science-fiction

Types d'interventions

Animation

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Atelier de création (grand public)

,

Causerie

,

Conférence

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Critique littéraire

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Enseignement

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Formation

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Lectures publiques

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Participation à des jurys

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Rencontres littéraires

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Tables rondes

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Traduction

Publications

La frugalité du temps , Science-fiction, Alire , Lévis, 2023, 481 pages.

À croire que j'aime les failles, Poésie, Prise de parole, Sudbury, 2020, 113 pages.
À croire que j’aime les faillesÀ louer les tremblementsÉrigés en plein ou en creux La route n’est droite dans aucun sensSes accotements abîmesDe souffles coupésSes pentes vertiges renversés Des accidentsM’échouent sur le chemin qui mèneJ’aimerais vous dire je m’y retrouverai la prochaine foisOu non Jamais exactement là où elle devrait être, jamais attendue telle quelle, jamais tout à fait comme il faut. Ni d’eux, ni d’elles, ni d’iels, la voix poétique investit l’univers de la faille, cette imperfection qui devient ici un espace où repenser les possibles. Les trois suites poétiques du recueil sont tour à tour transgressives, grammaticales, joyeusement de guingois, et questionnent le matériau, celui avec lequel on forge une langue, celui contre lequel s’érodent les souvenirs. La poésie de Bérard explore le queer, « peut-être le mot […] qui résume le mieux ce sentiment de ne pas totalement réussir à être comme il faut ». C’est de ce point de départ, l’impression d’être « un peu en avance ou en retard ou juste un peu à côté, de travers, à l’écart » que s’ouvre le chemin de l’écriture. Après avoir remporté le prix de poésie Trillium 2018 avec Oubliez (Prise de parole), un magnifique premier recueil sur l’effacement, Sylvie Bérard démontre qu’elle sait créer une poésie d’une grande puissance d’évocation.

Oubliez, Poésie, Prise de parole, Sudbury, 2017, 79 pages.
PRIX DE POÉSIE TRILLIUM Lorsque vous me manquezVotre absence est légionVous vous pavanez dans des tailles de guêpeVotre talle étrangère sucrée Les espaces vacantsLes miels arrêtés Ces yeuxQui ne se posent pasDestins inassumés de petites placesCes jouesSans nouvelles ni papierSans ailes ni bruit Lorsque vous me désertezLe vide me rappelle Dans un train qui file vers l’est, une femme médite sur l’éloignement amoureux de l’autre qui ne se rappelle plus qu’elle existe. Dans une maison, une femme – est-ce la même ' – songe à sa mère diminuée par la maladie d’Alzheimer. Ces deux formes d’oubli, qui se rencontrent de manière naturelle et discordante au fil d’un récit où tout s’estompe, provoquent colère et tristesse chez la personne en proie au souvenir.

Une sorte de nitescence langoureuse, Roman, Alire, Lévis, 2017, 160 pages.
L’une, forte de sa longue expérience dans le domaine de la rédaction scientifique, vient de publier un premier roman intitulé Une sorte de nitescence langoureuse ; l’autre, qui n’en est pas à sa première expérience littéraire, a lancé Rendez-vous sur Apocalypse, son nouveau roman de science-fiction.Pour l’une, la critique institutionnelle remarquera, au fil des semaines, « l’écriture qui transcende la trivialité des représentations », « la noirceur éclatante de son propos » et « sa grande maturité ». Certains iront jusqu’à la comparer à « Boris Vian pour sa façon fantaisiste de décrire la réalité », voire à « Marguerite Duras pour son style s’égarant sur les choses ». Sans oublier, bien sûr, de recommander le titre à « quiconque aime s’immerger dans les livres et en ressortir complètement dépaysé ».Pour l’autre, il y aura l’habituelle attente, heureusement compensée par l’enthousiasme communicateur des amateurs de science-fiction, qui aiment se réunir et discuter de leur genre préféré, mais aussi par les pertinentes analyses de certains blogues spécialisés.Or, voici que l’une et l’autre ont été invitées à la même émission littéraire… Une sorte de nitescence langoureuse, ou quand Sylvie Bérard, forte de ses expériences littéraires et universitaires, nous offre un habile mélange d’autofiction et d’(im)pertinentes réflexions sur le monde littéraire d’aujourd’hui, l’ensemble magnifiquement illustré par Bernard Duchesne.

La saga d'Illyge, Roman, Alire, Lévis, 2012, 431 pages.

La science-fiction : de la perspective à la prospective (en collaboration avec Magali Uhl), Essai, Les cahiers de la CRSDD, Montréal, 2012, 43 pages.
En interrogeant plus spécifiquement les notions de perspective et de prospective, ce cahier de recherche propose  quelques pistes de réflexion pour mieux appréhender la manière dont la littérature science-fictionnelle peut participer à l’exercice de production de la société en donnant notamment à penser ce qui reste encore de l’ordre de l’impensable.

Terre des Autres, Roman, Alire, Lévis, 2004, 401 pages.

Les 50 romans d'amour qu'il faut lire (en collaboration avec Julia Bettinotti et Gaëlle Jeannesson), Essai, Nota Bene, Montréal, 1996, 300 pages.
Plus qu’un palmarès des meilleurs livres du genre, «Les 50 romans d’amour qu’il faut lire» est un guide amusant, instructif et évocateur des plus beaux émois livresques. Choisis entre mille, les romans qui sont ici présentés sont tous gages d’aventures sentimentales. S’offrent à vous des heures de lecture excitantes avec les Arlette Cousture, Janet Dailey, Danielle Steel, etc. Pour chaque titre vous trouverez une fiche comprenant un résumé, des extraits, des commentaires ainsi que des suggestions de lecture qui multiplieront votre plaisir.Chaque titre comprend un résumé, des extraits, des commentaires ainsi que des suggestions de lecture, question de multiplier votre plaisir.

Elle meurt à la fin (en collaboration avec Brigitte Caron), Roman, PAJE, Montréal, 1993, 197 pages.

Prix et distinctions

2018 : prix Trillium de poésie (Oubliez)
1994 : prix Septième Continent (La Cale)
2002 : prix Boréal (La Guerre sans temps)
2003 : prix Aurora (La Guerre sans temps)
2005 : Prix Jacques-Brossard de la science-fiction et du fantastique (Terre des Autres)
2005 : prix Boréal (Terre des Autres)
2006 : prix des lecteurs de Radio-Canada (Terre des Autres)

Couvertures médiatiques

Les lauréats des prix littéraires Trillium en Ontario

Lecture d'été : les suggestions de l'auteure franco-ontarienne Sylvie Bérard

Sylvie Bérard et Aurélie Resch remportent les Prix littéraires Trillium 2018

Une sorte de nitescence langoureuse de Sylvie Bérard, du vrai bonbon! Ce petit bijou est un de mes coups de c'ur de l'automne!

« Lorsque vous me désertez, le vide me rappelle ». Oubliez, un recueil de Sylvie Bérard chez Prise de parole

Samedi de lire Émission du 18 août 2018

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