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Huard, Julie

Photo : Mathieu Girard - Studio Versa

Huard, Julie

julie.huard[arobase]sympatico.ca

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Julie Huard est auteure, réalisatrice et voyageuse. En littérature, elle choisit d’abord le récit et la poésie. À son actif, sept recueils. Plusieurs de ses textes sont parus dans des collectifs d’ici et d’ailleurs, notamment en Suisse et au Luxembourg. Au fil des ans, elle a été conviée à la résidence d’auteurs du Centre Pen en Haïti (CALQ) de même qu’à celle du Pont d’Oye en Belgique (CAC). En 2016, elle était invitée d’honneur au Salon du livre de l’Outaouais, puis, participait à la Foire du livre de Bruxelles (CAC), à la Foire internationale du livre d’Haïti à Port-au-Prince (CALQ) et a été invitée au Festival international de poésie de Trois-Rivières. Elle a aussi été invitée d’honneur à l’événement Conakry, capitale mondiale du livre 2017, en Guinée. En 2019, elle était auteure résidente à la Bibliothèque de Gatineau.

Julie signe trois recueils de poésie, dont Le carnaval de la licorne et Le journal du baiser ou l’émoi de toi, publiés aux Éditions l’Interligne. On lui doit également la codirection de trois collectifs dont Amoroso, recueil international de poésie et Le temps est d’abord un visage, publiés aux Écrits des Hautes-Terres. Son 7e ouvrage, le recueil de récits de voyage Paysâmes et miroirs du monde est co-publié aux Éditions David d’Ottawa / Éditions Memory de Belgique. Celui-ci remportait le Prix Coup de cœur littéraire de la Ville de Gatineau aux Culturiades 2016 et a valu à son auteure une nomination pour le prix Créateur de l’année de même que pour le Prix littéraire LeDroit.

Ces dernières années, Julie a été membre de jury littéraires et culturels, a été interviewer et animatrice au SLO et au Festival des écrivains de Wakefield, a participé au Sentier culturel de Gatineau 2019 ainsi qu’au collectif Poèmes de la cité, publié aux Éditions David en 2020. Elle termine actuellement l’écriture du recueil Les merveilleuses.

Genres littéraires

Nouvelle

,

Poésie

,

Récit

,

Scénarisation

Types d'interventions

Animation

,

Causerie

,

Conférence

,

Lectures publiques

,

Participation à des jurys

,

Rencontres littéraires

,

Tables rondes

Publications

Paysâmes et miroirs du monde, Récit, David (Ottawa) et Memory (Belgique), Ottawa / Bruxelles, 2015, 205 pages.

Le journal du baiser ou l'émoi de toi, Poésie, L’Interligne, Ottawa, 2004, 70 pages.

Le carnaval de la licorne, Poésie, L'Interligne, Ottawa, 2001, 61 pages.

Amoroso, Poésie, Écrits des Hautes-Terres, Montpellier (Québec), 2001, 145 pages.
NOTE : Codirection

Le temps est d'abord un visage, Poésie, Écrits des Hautes-Terres, Ripon (Québec), 1999, 95 pages.

Jeux d'adresses, Nouvelle, Vents d’Ouest, Hull, 1996, 215 pages.
NOTE : Codirection

Prix et distinctions

2016, Prix Coup de coeur littéraire de la Ville de Gatineau, Paysâmes et miroirs du monde

Couvertures médiatiques

.  Car par ses états d’âme, ses coups de gueule ou ses confidences, Julie Huard se dévoile. Ses mots percent comme les regards des enfants, hommes et femmes dont les portraits reproduits dans son livre farfouillent notre âme.Valérie Lessard, LeDroit, 14 novembre 2015, p. A08-A09

.  Une œuvre dense, sensuelle, intimiste. Michel Picard, La Revue, 24 février 2016, p. 4.

.  Ce qui est particulier au récit de Julie Huard, c\'est son style lisse et mélodieux comme un conte oral ou une confidence à mi-voix, en tout cas qui se prête à la prononciation, et pas seulement à la lecture silencieuse. Les images, audacieuses, recueillent une multitude de sensations dans d\'étonnantes compositions de termes et d\'expressions. Le texte foisonne en perceptions poétiques nées des sens.
Armand Falq, Voix plurielles, vol. 13, No 1 (2016), p. 184. 

.  L\'auteure de ce carnet de voyage a choisi d\'aller au-delà des clichés de cartes postales et elle s\'aventure dans des contrées qui ne sont pas toujours parmi les destinations proposées par les voyagistes. Ce n\'est pas chez elle une quête d\'exotisme, même si Bali ou Katmandou, par exemple, évoquent le mystérieux, mais un profond désir de connaître celles et ceux qui habitent ces nations depuis toujours, et sur qui s\'appuie la culture originale. Ceci dit, on comprend mieux le « paysâmes » du titre, alors que les « miroirs » sont les superbes photos de gens ou de lieux qui expriment différemment comment les appréhender. »
Lettres québécoises, été 2016, No 162, p.56. 

.  C’est Julien Clerc qui chantait : « Elle a au fond des yeux des miroirs bariolés qui ont des airs de lacs, de sang et d’eau mêlés et des enfants perdus qui se sont retrouvés pour un grand bal masqué où rien n’est interdit ». Ce qui colle parfaitement à la personnalité de Julie Huard. Depuis que son monde est monde, Julie Huard a des envies d’ailleurs, des désirs de partance et de rencontres. Au fil de ses mots, l’ailleurs n’est jamais très loin. Cette fois, de quelque trente années (à peine) de bourlingue sur cette boule qui roule, elle a pris le temps de faire le tri, de réunir des mots qui s’entendent bien avec de photos, des connivences de grands rires et de clins d’œil assumés. Des mot tendres et sensuels. Des mots durs. Raymond Desmarteau, Radio-Canada International, français@rcinet.ca, 20 déc. 2015

.  Au fil des routes et des pages, le voyage dans le monde devient voyage en soi. Marie-Josée Martin, Les doux plaisirs, À bon verre, bonne table, Été 2016.

 .  Julie HUARD, PAYSÂMES et miroirs du monde –bPublié le 10 février 2016 | Par Joseph - Recensions d\'ouvrages de l\'Association Royale des Ecrivains et Artistes de Wallonie – Editions  MEMORY (Belgique) et DAVID (Canada), 2015, 27 euros.

Paysâmes : ce mot nous en dit long sur la façon dont Julie HUARD voit le monde : c’est qu’ici, on ne voyage pas avec l’appareil-photo en guise de cerveau, on bourlingue à travers le monde avec son cœur, son âme, tous ses sens. Ici, on erre avec ses rires, ses pleurs, sa révolte, son dégoût, ses peurs…. Et l’amour de l’humain transparaît à chaque page par ceci qu’avec Julie HUARD nous ne sommes pas touristes, mais frères, sœurs allant au devant des autres, les découvrant avec chaleur, nous insurgeant contre les souffrances infligées.  Ceci encore : Julie HUARD donne à voir  le dedans  des êtres et des choses et leur par-delà.

Qu’on en juge parmi les découvertes qui attendent le lecteur : l’érotisme du Chan Chan à Cuba (« La musique gicle de partout et chaque morceau de moi la reçoit…..Je suis poreuse… »), l’amour dans les yeux d’un enfant de gouttière, un cireur de chaussures à Katmandou (« Certains êtres illuminent comme ça sur leur passage. Ils allument des chandelles sous notre peau…. Ca nous barre la route avec une clôture de fleurs. Et si on veut, si on peut, on cueille. »), le contraste entre l’horreur d’une lapidation et l’envoûtement d’un texte ancien « dans la bouche râpeuse d’un vieux » à Ispahan, une femme mutilée, en Thaïlande, femme girafe,  dont les anneaux rongent les os et qu’on aide comme on peut, d’autres encore, telle la Nubienne, dans le désert en Egypte, qui « voudrait hurler en louve pour invoquer un autre sort », et marche, incomparable, femme , mystère, « dans la flamme de ses pas », figure biblique, ou, à travers une vitrine à Bangkok, «  le numéro treize, la cadette. La  toute menue, la toute perdue dans l’étalage », celle aux yeux d’orchidée……

Enfin, ce style qui nous porte au-delà de l’apparence des choses.  Julie HUARD, grande voyageuse, s’y entend pour  exprimer le mouvement (le Thibet pour elle est « terre émouvante à vie accrochée à vos hanches ») ou ce qu’elle ressent. Par elle nous pénétrons les choses et son ressenti est magnifiquement dit : « Il y a des heures parfois qui pleuvent sur les êtres comme des pépites. Ou des prières ». Et les photos qui parcourent le récit illustrent parfaitement l’écrit.

Refermant ce magnifique livre, on n’a qu’une envie : faire le voyage avec elle pour guide, ou comme elle, avec ses yeux.

                                                                                                          Michel WESTRADE

                                                                                                          10 février 2016

 

.  Les beaux et troublants voyages de Julie / Publié le 14 novembre 2015 à 00h00 | LeDroit

Comme Ulysse, Julie Huard a fait de beaux, longs et parfois troublants voyages. Son appareil photo en bandoulière et ses calepins (ou tout bout de papier, napperon, serviette de table propices à recevoir ses mots, sur le coup de l\'émotion) toujours à portée de main et de coeur.

Telle Pénélope, la Gatinoise tisse et défile aujourd\'hui quelques-uns des «moments charnières» vécus au gré de ses périples aux quatre coins de la planète au cours des 30 dernières années, dans Paysâmes et miroirs du monde.

Autant d\'instants captés en images et en prose poétique gorgée de beauté ou de rage, qui tantôt émeuvent, tantôt confrontent. Car il est question de lapidation autant que d\'une plongée à dos de tortue; de l\'intolérable détresse du regard des fillettes d\'un bordel thaïlandais autant que de la sensualité d\'une danse sur Chan Chan à Cuba.

«J\'ai choisi des moments, beaux ou laids, justes ou injustes, parmi ceux qui m\'ont marquée ou troublée le plus. Des moments qui font que la vie n\'est plus la même, après, qui m\'ont changée.»

Du petit cireur de souliers népalais (cet «enfant qui aurait dû être [s]on fils») à ses palabres avec Jupiter le Camerounais, en passant par le souvenir de cet inconnu croisé à Saint-Germain-des-Prés («je vois encore ses yeux, sa carrure...»), la reporter, réalisatrice et auteure raconte tous ces gens et lieux qui l\'habitent.

Car par ses états d\'âme, ses coups de gueule ou ses confidences à fleur de peau, Julie Huard se dévoile. Ses mots percent comme les regards des enfants, hommes et femmes dont les portraits reproduits dans son livre farfouillent notre âme.

«Quand tu vis ces rencontres et événements intensément, tu ne peux pas t\'en dissocier», explique-t-elle.

Il lui a donc fallu accepter qu\'ils fassent ressortir le meilleur comme, parfois, le moins reluisant d\'elle. Ainsi, cette main tendue par un lépreux qui «se suspend, on dirait, à quelques ficelles d\'espoir, une miette d\'amour à manger» la hante depuis son voyage en Tanzanie. «Je me déteste encore d\'avoir hésité à serrer la main de cet homme...» avoue Julie Huard, le regard embué à évoquer cet instant, qu\'elle n\'hésite pas à relater dans son livre.

Le sens du verbe voyager a évolué, avec elle, au fil du temps. Son désir de découvrir le monde, d\'aller à la rencontre de l\'Autre et d\'elle-même, s\'est approfondi. Aujourd\'hui, «ce mot a une signification plus aiguisée». 

«Je ne veux plus juste regarder, je veux intégrer. J\'adore perdre mes repères, m\'exposer à l\'ailleurs!»

Avec pour résultat qu\'elle fait aujourd\'hui voyager le lecteur avec elle, du Népal au Cameroun, en passant par Paris et Montréal.

«Voyageries» parallèles

La Gatinoise a toujours pratiqué la photographie et l\'écriture séparément. Ce qui ne l\'empêchait pas de rêver depuis longtemps de marier ses deux passions et médiums d\'expression dans un projet. Lequel a véritablement pris naissance lors d\'une résidence d\'auteur au Pont d\'Oye, en Belgique.

Or, il n\'était toutefois pas question que ses photos servent seulement à illustrer ses récits. «Je ne voulais pas me contraindre dans ce que j\'allais partager, m\'empêcher de raconter une rencontre parce que je n\'avais pas d\'image pour l\'illustrer ou, à l\'inverse, ne pas publier une photo parce que je n\'évoquais pas telle personne ou tel paysage. Je propose donc des \"voyageries\" parallèles.»

Si le livre est déjà en librairies, Julie Huard lancera Paysâmes et miroirs du monde le 3 décembre à la galerie Montcalm, lors d\'un événement ouvert au public.

Rencontres au sommet
C\'était il y a 20 ans. Julie Huard avait dans la trentaine et était à Delhi pour un contrat de photos pour le Club Aventures. En même temps que deux hommes plus grands que nature: Sir Edmund Hillary et Maurice Herzog, invités à une conférence d\'alpinistes sur l\'Himalaya.

«Par hasard ou par destin, je logeais au même hôtel qu\'eux.» Candidement, elle a demandé à les interviewer. Ce qu\'elle a pu faire, séparément, pendant une heure. «C\'était inespéré! Mais j\'étais là, sans caméra ni micro. Je me suis donc dit que je pourrais les proposer au Droit à mon retour au pays!» se remémore la reporter et réalisatrice radio-canadienne.

Elle n\'a pourtant jamais écrit ces articles. Deux décennies plus tard, elle a retrouvé la «quinzaine de pages manuscrites» découlant de ces rencontres au sommet. Qu\'elle relate aujourd\'hui dans Paysâmes et miroirs du monde.

Valérie Lessard